Catégorie : Espagne

L’Albaycin de Grenade… sous tous les angles!

Dans l’Albaycin…

Les oiseaux chantent fort, surtout le matin et au coucher du soleil. J’ai entendu des poules ce matin. J’aime cette atmosphère de médina. Les rues étroites ne laissent aucune chance à l’intimité. Je fais quelques pas, une fillette joue dans quelque cour cachée. Je continue. Un homme joue à la guitare. Les notes s’échappent de sa fenêtre. Là, c’est une femme qui cuisine, j’entends les casseroles s’entre-choquer.

Grenade

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Arriver en Andalousie

J’atterris à Séville vers 12h. Ici le ciel est dégagé. Depuis le hublot, j’ai pu voir de nombreux champs autour des pistes. Surprise, l’aéroport est à la campagne? je comprendrai plus tard que toute l’Andalousie est cultivée et irriguée, grâce à l’héritage arabe datant du début du dernier millénaire.
Je dispose d’une paire d’heures avant de prendre mon bus pour Grenade. Je décide de flâner du côté de la station de bus du Prado. A peine suis-je dehors qu’une odeur de jasmin, ou peut-être de citronnier, m’emplit les narines. Délice, alors qu’à Paris on sort du plein hiver depuis deux jours à peine. Tous mes sens sont en émoi: de similaires senteurs me surprennent régulièrement; le soleil joue sur ma peau, je me sens presque raidie, comme si je sortais d’un carcan tant le soleil m’a manqué. Mon dernier bain solaire remonte à un siècle.

Séville

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Face à la mer

Qu’il est bon de …

Sentir le soleil chauffer ma peau.

Se perdre entre le bleu du ciel et celui de la mer, la ligne d’horizon telle un miroir entre deux teintes d’une unique couleur.

Regarder les nuages se faire chasser par le soleil et observer leur ombre fuir sur le sable.

Ecouter l’écume, le va et vient de l’eau sur le sable, le roulis des grains de plage.

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Simply life !

La vie simplement. Sentir la vie par ses deux extrémités: les jeunes enfants qui crient face aux vaguelettes léchant leurs pieds et les « obuelos » qui les observent mi surveillant, mi bienveillant.

Le presque calme d’un bord de plage.

Un petit frisson quand un nuage se fait trop épais. Une courte prière pour que le soleil gagne le combat.

L’espagnol comme un murmure permanent en son de fond. Il y a peu de monde aujourd’hui, autrement ce serait plutôt une ambiance de marché, les gens s’alpaguant les uns les autres.

Le frisson persiste. Je lève les yeux au ciel. Après ce très gros nuage, le bleu semble au beau fixe. Espérons.

Le soleil a gagné, jusqu’à la prochaine nuée sans doute. Mais qu’importe, cet ensoleillement incertain me fait adorer plus encore à sa juste valeur l’astre de nos journées.

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A Vila Joioisa

Les maisons sont basses, toutes en couleurs. Ca sent bon la vieille pierre, le calme de la sieste espagnole, l’ambiance villageoise. La mer, pure, bleue, est calme et dépeuplée. Moins de dix personnes sur la plage. Je me sens en vacances, même si je sais n’être là que pour quelques heures. Il est des lieux qui apaisent, auxquels on se sent appartenir dès qu’on y passe. Ce village en fait partie. Pause déjeuner en terrasse, instant parfait. Un verre à la main, le soleil qui caresse ma peau, ma très chère amie face à moi, la mer assortie au ciel juste derrière.

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Mer

Immense étendue vierge, où tous les espoirs sont permis, telle la page d’une vie à remplir d’une éphémère encre en perpétuel renouvellement.
Doutes envolés, projets, espoirs, envies, énergies et joies.
Mer tu m’inspires, me guides, me rassures, me réjouis.
Calme et puissante à la fois.
Immobile et en éternel mouvement.
D’une absolue beauté que nul n’a pu troubler.

Un mystère sans borne qui a le pouvoir de m’apaiser.

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Petits plaisirs à la sauce espagnole

Pendant ces quatre jours à Alicante, j’ai aimé :

– me promener dans la vieille ville, El Casco Antiguo

– y voir des poèmes que je ne comprenais pas sur des murs

– faire une pause le samedi midi à Mercado Central, où régnait une belle ambiance

– manger – hmmm le Fidena, sorte de paella avec des nouilles, hmmm les patates Ail y Oli

– boire des verres en plein après-midi sur la Calle de Castanos et entrer dans un club à 17h comme si on était en plein milieu de la nuit – la mode depuis deux ans pour les trentenaires d’Alicante!

– regarder la mer encore et encore sur la plage de la petite ville de El Campello, près d’Alicante

– prendre le temps dans la petite ville de Vila Joiosa, très charmante, et qui bénéficie de la comparaison avec l’horrible Benidorm. Y déjeuner quand la ville entière sembler faire la sieste

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Et en images, ça donnerait cela:

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Où on sent le pouls espagnol…

Je rentre donc d’un long et bon week-end passé à Alicante, dans le Sud de l’Espagne. Quelle joie de vivre un bout de vie de mon amie… Loin des idées pré-conçues et des parcours touristiques, je partage avec elle son simple quotidien, ses joies, ses doutes.

La situation économique est pire que ce que je pouvais imaginer. En témoigne cette réponse à mon anodine question:
« Et toi, comment vois-tu ton avenir? »
« No future… »

Ce No future résonne et va résonner encore longtemps en moi. Je connais bien mon amie, son énergie de vie, sa bonne humeur et son esprit positif. Ce No future est loin d’être anodin, facile ou tombé par hasard dans la conversation. Il est le résultat d’années de galères, de projets avortés, d’espoirs déçus, de lendemains qui déchantent les uns après les autres.

Je reste bien sûr sans réponse. Avec seulement des picotements dans les yeux, tant je suis émue pour mon amie.

Elle me raconte ses années d’études, ses différentes reconversions et l’époque où elle avait encore l’espoir que cela serve à quelque chose. Les deux petits boulots qu’elle cumule à ce jour, les 100€ d’essence mensuelle pour parcourir les kilomètres de l’un à l’autre, alors que son salaire cumulé est loin d’atteindre notre SMIC national. Sa nouvelle formation, commencée alors qu’elle sait qu’il y a peu de chances qu’elle lui ouvre un quelconque avenir radieux. Et la vie chez ses parents, du haut de ses 30 ans. Bien sûr que ça l’énerve et qu’elle a eu envie d’en partir, elle a alors regardé les petites annonces et s’est estimée contente de pouvoir vivre chez eux.

Et puis, la vie qui reprend, toujours. Les chouettes petits moments, entre amis et famille. Tant qu’ils n’ont pas eu ça, les c*** d’en haut, ceux qui tirent les ficelles, qui jouent avec les économies de nos vies comme avec les fins fils de marionnettistes, tant qu’ils n’auront pas ça, tout ne sera pas perdu…

Car le pouls espagnol c’est aussi et surtout cela: une convivialité inégalée en Europe, de longues heures passées en terrasse à papoter de ce qui ne va pas donc, mais aussi des mille et uns petits riens qui font que la vie va toujours. De longues heures à échanger, moins légèrement qu’il y a quelques années certes, mais avec une fougue et une énergie de vivre inébranlées.
Et même s’il n’y a plus de demain, les petits présents sont bien là et comptent plus que jamais.

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4 jours en Espagne en (très) bref

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Le meilleur de mon long week-end espagnol en un son et trois photos souvenirs !
(et le reste vient la semaine prochaine)

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[audio:https://www.curieusevoyageuse.com/wp-content/uploads/2012/05/mer.mp3]

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