Une courte pause à Paksé plus loin, notre monture nous mène sur la route de Ban Phapho: on devrait y trouver des éléphants, car c’est un des rares villages laotiens à avoir encore des cornacs et des pachydermes en nombre.
Mais c’est une nouvelle piste. Hostile.
En cherchant un eco-resort qui sera finalement fermé, on tombe sur le village de Ban Kiet Ngong, le second village aux éléphants dont j’avais entendu parler mais que je n’avais pas réussi à localiser sur la carte. Heureux hasard, on n’aura pas besoin de se confronter aux nombreux cahots qui nous séparent de Ban Phapho.
Il est 16 heures et c’est trop tard pour une balade en éléphants. On prend rendez-vous pour le jour suivant. On revient vers la grande route et on trouve une guesthouse familiale pour passer la nuit. Ne pipant pas un mot d’anglais, nos hôtes sont adorables et réussissent à contenter notre appétit. La nuit sera juste un peu trop animée: dans ce coin-ci du Laos aussi, ils sont de sacrés noceurs!
La balade à dos de pachyderme est extra: près de deux heures qui nous mènent au mont Pha Asso, plaque volcanique perdue au coeur d’une superbe forêt. On croirait qu’un morceau de lune est venu s’échouer ici. Les origines de ce plateau sont inconnues, et des cultes traditionnels lui ont longtemps été voués!
Les éléphants élevés ici servaient avant d’animaux de trait. Ils sont aujourd’hui reconvertis pour le tourisme. Je ne peux qu’espérer qu’ils sont bien traités et n’ai aucun moyen pour le vérifier. Les cornacs semblent tout de même voués corps et âme à leur cause.
Sur le retour, on fait une pause à Oum Muang, petites ruines d’époque khmère. Si le site est magnifique, les ruines sont laissés en friche et si mon imagination gambade, la réalité reste maigre.
Je rentre à Paksé le coeur encore battant pour ces grands animaux qui n’en finissent pas de me faire vibrer!
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