Catégorie : Inde

3 romans pour comprendre l’Inde d’aujourd’hui

Comme vous le savez, amis lecteurs, je reviens d’un voyage en Inde. Un voyage particulier, car pour raisons professionnelles, mais qui n’en fut pas moins marquant. Cela faisait longtemps, trop sans doute, que je ne m’étais pas plongée dans un étrange ailleurs. Mais comme je l’écrivais en ces colonnes il y a quelques mois déjà, il est un temps pour chaque chose. Et profiter des rires et des premières fois de mes enfants ne peut être repousser à plus tard. Voyager, si.
Bref, je suis donc repartie sous d’autres cieux récemment. Et j’ai accompagné ce voyage de lectures que je souhaite partager avec vous ici.

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Road trip en Inde du Sud – où le voyage dépasse mes espérances…

Voici la suite & fin de mon journal de bord indien…

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Road trip en Inde du Sud : de belles heures d’Auroville à Madurai…

Voici la suite de mon journal de bord indien… 

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Road trip en Inde du Sud : un voyage unique et l’arrivée dans le Tamil Nadu

Je rentre d’un voyage en Inde. Un voyage unique par bien des aspects. Je reprends aujourd’hui une chère habitude longtemps développée sur ce blog : partager en ces colonnes mon récit de voyage, au jour le jour, vous ouvrir les pages de mon journal de bord…

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Inde ♥♥♥

Pour clore cette page indienne, mix d’instants volés du côté de Bénarès…

Au pas de la porte

Enfant se faisant raser les cheveux par son père

Le fascinant regard des Indiens, encore…

…et toujours !

Le vendeur de fleurs

En attendant le client

Bribes d’affiches

Apprenti vendeur de thé

Matinée au bord du Gange

En attendant d’aller se baigner

Ablutions matinales

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Un Voyage en Asie* Condensé d’Inde en Bénarès

Un ami m’avait très justement dit avant mon départ: en Inde, tu vois la vie dans son ensemble, avec un très large spectre, d’un extrême à l’autre.

Il y a ici l’extrême pauvreté, les injustices criardes, les enfants inhumainement instrumentalisés, et aussi plus prosaïquement les mauvaises odeurs et les déchets infâmes. En un mot, l’horreur du monde.

Mais tout à côté, ou autour, ou parfois au milieu même de cette horreur, il y a la beauté de la vie, avec des notes et des couleurs comme jamais je n’en ai vues. Les couleurs des saris des femmes, sur les murs des maisons, sur les turbans des hommes. Et la musique, comme le grelot accroché au pied de bien des femmes. Une énergie, des regards vifs, des sourires entiers et généreux. Et cette spiritualité… Divya me dit « La spiritualité est ce qui sauve l’Inde ».
Elle a tellement raison. Tant de différences d’allures, de cultes si normalement acceptées ici. Je n’ai vu ou ressenti aucune animosité à l’égard de la différence de l’autre.

Toute cette dualité s’incarne à merveille en Bénarès. Ville vénérée par les Hindous: c’est en cet endroit qu’il faut mourir, car on sera lavé une dernière fois avec l’eau du Gange, et on accèdera directement au Nirvana, sans passer par une nouvelle réincarnation. Les corps brûlants sur un bûcher y côtoient des centaines de saris de couleurs se rassemblant pour prier ou pour faire des ablutions dans l’eau sacrée.
Quel bonheur d’être en ce lieu pendant le festival Ganga Dusshera.
Rien n’était prévu, le voyage se décide au dernier moment, et par un très heureux hasard, nous tombons sur ce festival dédié au Gange. Prières en chansons à la tombée de la nuit, bercées par une cérémonie emplie de bougies et de lumières. Cette cérémonie, vue d’une barque sur le Gange me semble surnaturelle. Tant de monde, tant de calme, tant de prières.

Même sentiment, quelques heures plus tard, le lendemain au lever du soleil: on voit une foule, impatiente et calme à la fois, procéder aux ablutions dans le Gange. Comme un manteau de corps uni dans une unique foi.

Les hommes ont ici un supplément d’âme. Et déambuler au milieu d’eux m’apaise, me remplit et m’élève à la fois…

Vous l’aurez compris, ce voyage en Inde n’était qu’une merveilleuse mise en bouche en attendant de prendre le temps d’y revenir plus longtemps !

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Un Voyage en Asie* Instantanés indiens

Instantanés désordonnés rassemblés depuis un train indien:

L’homme assis en face de moi me fixe, je le fixe à mon tour, on ne se sourit pas. Je lui souris, il me répond légèrement avec ce dodelinement de la tête si classique ici, entre oui & non, comme si la tête dessinait une virgule…

Je suis en route pour Bénarès. Belles rencontres: avec des Occidentaux, mais aussi et surtout avec cet étrange marin Sikh, Varun, qui semble tout droit sorti d’un film. Il voit de nombreux pays, adore voyager, rencontrer des gens. Il est officier sur des bateaux long-courrier. Un très beau visage rempli de barbe et de turban et qui ne sait faire autre chose que sourire…

Quelle chance j’ai de ne pas être en mode « touriste », je n’ai aucun rapport à l’argent, Divya gère. Je n’ai que huit jours ici, mais seulement occupés du meilleur: observer, interroger, rencontrer. Organiser, gérer, ce ne sera pas pour moi cette fois-ci… Par sa gentillesse, sa disponibilité, son écoute, sa générosité, mon amie a rendu ma rencontre avec l’Inde extraordinaire.

Je suis marquée par la spiritualité de mon amie, et du coup tout mon séjour est placé sous cet angle. Nos visites aussi, bien sûr. A New-Delhi, je ne vois que des lieux spirituels: le temple du Lotus, ce temple inter-religieux où tous les hommes du monde peuvent venir prier. Cette tombe Mogohl, dédiée à un défunt époux, si belle, si sobre, si grande. Le parc Lodi et ses autres tombes…  Tout pourrait être support à la méditation.

Je visite aussi le temple Hindou Akshardhan. Construit il y a quelques années à peine, ses bâtiments sont splendides: une débauche de sculptures, de marbres, de dalles. Une organisation millimétrée est mise en place pour y pénétrer… A l’intérieur on a droit à une introduction géniale au gourou du temple, et fondateur de ce mouvement deux cent ans auparavant. Les prouesses du saint homme sont comptées, à coup de sons et lumières, de poupées animées, de films. Couleurs, amour et spiritualité. Bienvenue en Inde!

Les gens que j’ai vus dans les parcs sont plus ouverts, plus souriants que dans la rue. C’est une surprise qui m’est faite à Dehli: les Indiens sont extravertis. Ils n’hésitent pas à venir taper la causette, me prennent en photo de face, ici pas de chi-chi…

Je rencontre Ravi, un ami de Divya, qui dédie sa vie à une ONG centrée sur l’éducation. Un être rayonnant, simple, avec une immense volonté de partage, dont émane une grande sagesse. Dans chacune de ses discussions, il veut partager ce que lui même a appris, compris ou reçu. Il parle avec de belles comparaisons poétiques, proches de paraboles.

J’ai vraiment envie de comprendre mieux cette société, son histoire, les gens qui la composent surtout. Et savoir comment cette désorganisation sur patte peut fonctionner. Car oui, l’Inde, c’est le bordel: dans la rue, aucun sens de la circulation, le plus gros ou le plus dangereux étant prioritaire; dans les bureaux ou autres lieux publics, aucune notion de la queue… L’Inde, c’est encore cela: fatigant, pollué, en bazar, grand, éprouvant, dévoreur d’énergie…

Au beau milieu de ce chaos non organisé, les visages que je croise, les regards francs et insistants sont loin de me laisser indifférente et font paraître dérisoire tout le reste et je peux dire que j’apprécie ce voyage en Inde.

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Un voyage en Asie* Inde, premières impressions (et comment je m’y suis retrouvée)…

Pour clore ce voyage en Asie, j’ai la chance de voir l’Inde en version originale sous-titrée…

Je me suis décidée à venir en Inde car mon vol de Bangkok faisait ici escale. Et car je me suis rappelé de ce qu’une amie franco-indienne m’avait dit il y a 3 ans de ça: « tu es la bienvenue à Dehli, la maison est toujours ouverte ». Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde: en ce début juin, un échange d’emails plus tard, la destination finale de mon périple asiatiques de 3 mois était décidée…
C’est donc une semaine que je passe en Inde, bien sûr beaucoup trop court pour se faire un avis sur le pays, mais assez pour me faire une première idée et me donner envie de revenir (ou pas)!

Il faut que je précise que ce pays m’a toujours fait un peu peur. Pas mal de clichés en tête, comme souvent avant de se faire son propre avis. Sur la misère surtout, les gens qui meurent dans la rue, le monde, la saleté… Et puis je me suis décidée sans trop réfléchir: la fin de ce périple asiatique étant totalement imprévue, autant qu’elle le soit jusqu’au bout. Je n’avais donc rien lu, rien préparé de ce voyage, mais vraiment rien du tout, ce qui ne m’était jamais arrivé, moi qui suis la reine de l’organisation/préparation/immersion en amont et qui profite toujours à fond de l’avant-voyage…
Et j’ai eu la chance extraordinaire d’être accueillie, orientée, prise en charge, guidée (à tous les sens du terme) par une amie franco-indienne, Divya, une personne précieuse, j’en reparlerai.

(Une petite précision s’impose ici: au départ, on (mon conjoint+moi) avait prévu de terminer notre trip asiatique par un mois au Japon, et puis il y a eu Fukushima. Et puis on a décidé d’y aller quand même. Et puis mon conjoint a réalisé que rentrer en France mi juillet pour chercher du travail c’était peut-être un peu trop cavalier, et puis il a décidé de rentrer en France tout début juin, et puis je me suis dit que le Japon, seule, alors que c’était lui le passionné, peut-être pas, j’ai décidé de penser à mon futur professionnel et d’écourter un peu mon voyage également en rentrant mi juin, et puis je me suis retrouvée à Bangkok, et j’ai vu que mon avion de retour le moins cher passait par New-Dehli, et vous savez la suite…)

Premières impressions sur l’Inde donc: les Indiens matent, d’un regard noir, direct pas masqué. Pas de sourire en retour des miens, ça contraste avec l’Asie du Sud Est. Mais si un contact est établi, la relation semble honnête et entière.
Curieux mélanges dans les rues: les religions qui s’exhibent, foulard sikh, toque musulmane blanche, barbes épaisses. Plus loin, un bout de gras qui dépasse d’un sari.
Les déplacements se font en voiture surtout. Et les voitures n’essaient même pas de vous éviter quand vous traversez, pire qu’en Chine, et c’est pas peu dire.
Des rues pleines de gens, de bruits, d’odeurs de tout. Ca vit beaucoup. Ca souffre aussi, sur les bords des trottoirs, anonymement. Beaucoup de couleurs: de peaux, d’habits. Peu de Blancs.
Rien ne ressemble à ce que je connais.
Et les traits des Indiens, quasi européens, juste plus mats, et plus durs souvent.

Je sens, ou pressens plutôt, un peuple fier, entier. Pas facile d’accès, mais pas non plus prêt à se déguiser pour plaire…

C’est une très bonne première impression!

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