J’aime au plus haut point la plume de Dany Laferrière depuis quelques temps déjà. Je me doutais que sa personne était belle, j’en ai désormais la certitude depuis ces deux petites heures d’échanges avec son public dans une chouette librairie de quartier parisienne.
Vous le savez maintenant si vous avez traîné sur ce blog il y a peu: il se passe quelque chose entre Haïti et moi, bien que je n’y ai jamais mis les pieds. Ou plus précisément, il se passe quelque chose entre la littérature haïtienne et moi… Après la lecture plus qu’appréciée de L’énigme du retour de Dany Laferrière, je me suis attelée à la découverte de Yanick Lahens, auteure haïtienne récemment lauréate du Prix Femina pour son dernier roman. Me refusant à acheter des livres grand format (mes étagères croulant sous le poids des livres), je me suis « rabattue » sur un livre plus ancien, Guillaume et Nathalie, et je n’ai pas été déçue.
Ce n’est que le second livre de Dany Laferrière que je lis, mais je le sais déjà: j’adore cet auteur.
Déjà, le premier opus de sa plume eu entre les mains m’avait beaucoup plu.
Mais alors là, la claque fut plus grande encore… Le style inattendu à mi-chemin entre poésie et autobiographie, le rythme de l’écriture, les descriptions d’Haïti, les questionnements de l’auteur sur l’exil – tout m’a plu. J’ai littéralement dévoré L’énigme du retour.
Amandine, blogueuse belge passionnée, est actuellement en voyage au long cours du côté de l’Amérique Latine, elle a eu un coup de coeur pour Valparaiso et nous raconte la belle cité chilienne avec délice…
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Ce que j’aime le plus lorsque je découvre une ville ? Ses histoires ! Le passé qui a marqué la construction de son identité, mais aussi les légendes qui peuplent le quotidien de ses habitants.
Et à Valparaiso, des histoires … il y en a des tas ! Les pirates se mêlent aux fantômes, rejoints par les poètes et les saints païens : un joyeux mélange riche en couleurs !
Pour le dernier article sur mon voyage en Colombie Britannique, je vous propose de rencontrer une personne qui m’a profondément touchée. Joe Martin est sculpteur de canoë traditionnel, Amérindien Tla-o-qui-aht. C’est aussi le père de Tsimka, qui a fait de mon passage à Tofino un bonheur.
Joe Martin aime raconter des histoires, ça tombe bien, j’aime qu’on m’en raconte.
Pour ce premier article de 2015, nous partons une nouvelle fois pour la Colombie Britannique… Mais avant tout, je vous souhaite une extraordinaire année 2015, que ce soit l’année de tous les bonheurs, de tous les épanouissements et de tous les voyages pour vous, chers lecteurs !
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Une nouvelle journée se lève sur Tofino. J’ai vraiment la sensation que mon voyage va crescendo, d’expériences de plus en plus belles au fur et à mesure de l’avancée des jours. C’est certainement Tofino qui me marquera le plus pendant ce voyage en Colombie Britannique. Surtout avec la chance que j’ai eue de rencontrer des membres de la population Tla-o-qui-aht.
La dernière étape de ma belle journée à Tofino commence à 18h30. Je pars pour deux heures de canoë, en version traditionnelle, au cœur de la zone naturelle préservée de Claoyoquot Sound. La T’ashii Padle School a créé ici une offre culturelle d’excellente qualité : à six personnes maximum, on part sur un canoë traditionnel arpenter les alentours de Tofino, avec une guide racontant les liens entre ces terres (et ces eaux) et le peuple amérindien Tla-o-qui-aht.
Un bus d’une vingtaine de places m’amène à Tofino. Six heures de route d’abord vers le Nord, puis plein Ouest, il n’y a pas de route remontant la côte Est de l’île de Vancouver.
La seconde moitié du trajet est en pleine nature. Forêts primitives, lacs se prenant pour des rivières. Tout est immense, au Canada la nature est toujours en taille XXL.
La route bientôt ne fait que zigue-zaguer entre ces merveilles naturelles. Mon estomac a du mal à tenir la distance, mais je n’en perdrai finalement pas une miette pendant ce spectacle.