Catégorie : Art

Fatoumata Diawara, de la voix et du coeur

Fatoumata Diawara, retenez bien ce nom, cette voix et ce visage…

De son concert que je viens de voir à La Cigale à Paris, plusieurs scènes m’ont marquée. Au-delà de sa voix qui a plusieurs fois atteint mes entrailles et des belles notes qui flottent encore entre mes deux oreilles.

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Lecture* De bien belles baguettes chinoises, par Xinran

*Article préparé avant mon départ pour Taiwan…*

Je finis à peine le roman de Xinran Baguettes Chinoises et regrette déjà d’être arrivée à la fin. Xinran est une des auteures chinoises contemporaines que je préfère (je me rends compte à regret que c’est la première fois que j’en parle ici, mais promis, ce ne sera pas la dernière!). Xinran parle des femmes chinoises comme personne d’autre ne le fait.

Dans ce roman-ci, on suit le destin de trois soeurs, très basiquement nommées par leur ordre de naissance, Trois, Cinq & Six. Elles viennent d’un petit village de l’Anhui et tentent leur chance dans la ville de Nankin. On suit leur évolution, leurs tribulations mais aussi les espoirs que nourrit chacune d’elles.

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La nuit tombe sur Soweto

*Article préparé avant mon départ pour Taiwan…*

Dans un des livres qui traînaient sur mes étagères depuis pas mal de temps, Anthologie africaine d’expression française de Jacques Chevrier, je suis tombée sur le magnifique poème « La nuit tombe sur Soweto » d’Oswald Mbuyiseni Mtshali

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Une (chouette) lecture pour voyager cet été…

En ce mois d’août, vous aurez peut-être envie d’une bonne lecture. Et si vous n’avez pas la chance de partir loin en voyage, une lecture qui vous fera partir loin vous enthousiasmera sans doute…

Alors bon, une fois n’est pas coutume, je me lance dans une vraie et belle page d’auto-promo!

Avez-vous lu La Chine à Fleur de Peau?

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J’ai découvert Pyongyang

S’il est bien des endroits sur Terre dont on n’a aucun image en tête (car on nous interdit d’en avoir), c’est bien la Corée du Nord. Ayant vécu en Chine je connais quelques personnes qui connaissent elles-même des personnes qui y ont été, mais je n’ai jamais eu d’expérience directe avec ce pays, à part les images que nous connaissons tous comme celles diffusées en boucle à la mort de Kim-Jong-Il.

Alors quand j’ai su que le talentueux Guy Delisle, dont j’avais apprécié le tableau de Shenzhen, s’était frotté à ce pays, j’étais impatiente de me plonger dans ses pages. Et bien, je n’ai pas été déçue. Ici aussi, on découvre le pays avec les yeux du narrateur-auteur, lors de son séjour de deux mois à Pyongyang en mission pour son studio canadien.

Ce livre est fin, loin des caricatures ou des descriptions généralistes. C’est une expérience vécue, du ressenti sans fioritures. Un témoignage particulièrement intéressant à mon sens car Guy Delisle n’est pas parti en tant que journaliste ou touriste (et oui ça existe désormais, gloups !) et il n’a donc pas d’obligation à faire du sensationnalisme ou à chercher des scoops. C’est une tranche de vie en Corée du Nord, tout simplement, racontée comme un récit de voyage sur un ton subjectif, drôle et détaillé à la fois… ce qui se passe réellement là-bas? je vous laisse le découvrir dans ce livre, ne voulant pas à mon tour tomber dans la caricature en n’en gardant que le plus « hallucinant ».

Vous l’avez compris: je vous recommande ce témoignage rare !

Si vous l’avez déjà lu, qu’en avez-vous pensé? Votre avis m’intéresse…

Bonne lecture !

PS: je vous recommande aussi d’aller voir le site de la bédé, vous y lirez des « bonus » remarquables comme les questions du traducteur sud-coréen…

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Flirter avec une étoile

J’ai flirté avec une étoile.
J’ai ri, souri, dansé, me suis sentie active, existante, présente, même dans les larmes parfois. Et surtout, j’ai été émue et vivante, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie.
Le projet Lieu d’être se termine à peine, je suis descendue de la scène urbaine il y a moins de trois heures et je sens un énorme vide en moi, couplé curieusement d’une immense plénitude. Un vide rempli de vie. Rempli des sourires des visages ouverts des magnifiques personnes rencontrées des notes qui virent et revirent à mes oreilles et de phrases aussi « comment tout dire sans un mot » « tout est question de courage, il n’y a pas de signe glorieux dans le ciel ».
Des mots, des gens, de la danse, des gestes, du partage surtout, et l’humain qui a vibré en moi, autour de moi pendant chacune des répétitions et chacune des représentations.

Merci. Si je devais tout dire en un mot ce serait celui-ci.

Merci Annick, étoile au firmament d’une humanité trop souvent laissée de côté ou sous-estimée. Avoir dansé, créé, partagé à tes côtés est inspirant au plus haut point. Oui, un autre monde est possible. Oui ce monde nous pouvons le créer, oui nous l’avons créé. Car nous ne sommes pas simplement condamnés à subir nos vies, à subir notre monde en consommateurs passifs et silencieux. Tu nous montres la voie, et mieux tu nous emmènes avec toi.
Je suis chanceuse d’avoir entendu ton appel lors de ce passage à Paris. Quel beau pari : recréer dans chacune des villes où tu t’arrêtes ce manifeste pour l’utopie de mieux habiter, mieux vivre. Accepter chacune des personnes qui le souhaite et créer avec elles et tes quatre danseurs une nouvelle manière d’être urbaine.

La poussière d’étoile que tu as laissée autour de toi, j’en ai attrapé quelques grains et je compte bien les semer et les faire grandir, ici ou là, encore et encore.

Energies, sourires, amitiés, harmonie, grâce, délicatesse, mais aussi volonté, ténacité, détermination, je me sens nourrie, remplie, apprêtée à vivre ma vie avec envie. Les étoiles croisées ici ont mis du vent dans mes voiles, beaux battements d’ailes de papillon.
Papillons-étoiles ivres de couleurs, de joie, de vie, merci !

C’était donc un nouveau petit pas de côté que je vous propose aujourd’hui, mais cette expérience a été si forte que je ne pouvais la taire ici. Les infos sur ce spectacle et sur la compagnie Acte, c’est par ici.

Je vous laisse avec une photo de moi (relativement rare par ici) – je crois que toute la joie des sentiments exposés ici se lit sur mes traits…

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Inspiration // Fabienne Verdier

Aujourd’hui, ce n’est pas le récit d’un voyage ou d’une balade dans ma vie parisienne que je vous propose, mais le voyage dans l’univers d’une artiste hors norme.

Vous rappelez vous de Passagère du silence dont j’avais parlé ici il y a quelques temps? Une jeune Française y raconte son parcours initiatique dans les contrées du Sichuan des années 1980, quand elle était animée par une unique volonté: apprendre la calligraphie auprès d’un maître classique. Si ce n’est encore fait, je vous en recommande chaudement la lecture…

Fabienne_Verdier

Rencontre sonore avec Fabienne Verdier

Ce week-end, j’étais en train de chercher une rediffusion à écouter sur le site de la très bonne émission radio de Vincent Josse, L’Atelier, et je suis tombée sur une rencontre avec Fabienne Verdier qui peint désormais sur de grands châssis posés au sol à l’aide de pinceaux immenses qu’elle manie avec des guidons de vélo…
Moment de poésie, de détente et d’inspiration très agréable.
Je ne peux que vous en recommander l’écoute (ci-dessous en un clic ou plus tard sur le site de l’émission).

Et pour continuer la découverte de son univers…

Souhaitant continuer la découverte, je suis allée sur le site de l’artiste, fabienneverdier.com. C’est une source d’inspiration inouïe.
J’y ai flâné longtemps, appréciant les oeuvres de Fabienne Verdier bien sûr, mais aussi ses carnets, ses sources à elle. Et surtout je me suis laissé absorber par les nombreuses courtes et magnifiques citations qui le ponctuent, citations d’autres maîtres ou de l’artiste elle-même…

Avant de peindre un bambou, que celui-ci pousse déjà en votre for intérieur (Su Dong Po)

Fabienne_Verdier

Ecoutez cette rencontre avec Fabienne Verdier et allez flâner sur son site un temps, vous en ressortirez différent…

Connaissez-vous cette artiste, qu’en pensez-vous? votre avis m’intéresse, n’hésitez pas à le partager dans les commentaires!

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Au bord de l’eau – plongée vers une autre Chine

Je viens de voir le spectacle Au bord de l’eau interprété par l’école de l’Opéra de Pékin à Bobigny. Je n’aurais pas été invitée, je n’en aurais jamais entendu parler (et probablement vous non plus) et cela aurait été vraiment dommage.

Cette création est un pur moment de bonne humeur. C’est une plongée dans une Chine différente, à la croisée du roman traditionnel chinois Au bord de l’eau et des coulisses d’une école d’Opéra. Car oui, ce spectacle unique mêle avec brio des scènes du roman d’aventures d’un autre temps aux anecdotes, entraînements et autres séances de maquillage d’une école artistique…

Au bord de l’eau (水浒传 Shuǐ hǔ zhuàn) est un roman d’aventures tiré de la tradition orale chinoise écrit par Shi Nai’an (XIVe siècle). Il relate les exploits de cent huit bandits, révoltés contre la corruption du gouvernement et des hauts fonctionnaires de la cour de l’empereur. La notoriété de ce livre est souvent comparée à celle des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, et étant ici à l’échelle de la Chine, les lecteurs de cette oeuvre seraient au nombre de trois milliards!

Je n’avais jamais vu qu’à la télé des opéras chinois, le côté franchement nasillard et suraigü de leurs vocalises m’ayant toujours tenue à l’écart des scènes.
Mais ici, l’opéra est mêlé aux performances vidéo, à la danse, aux acrobaties, aux séances d’entraînement et au théâtre. Le spectacle est en plus très intéressant pour la compréhension de la culture chinoise: au-delà des arts que je viens de citer, on fait une réelle incursion historique dans la Chine impériale… Le tout avec beaucoup d’humour, de grâce, de bonne humeur et même de franche poésie!

Vous l’aurez compris, allez-y si vous en avez la possibilité, le spectacle est joué à Bobigny jusqu’à la fin de la semaine (infos ici) et fait également une petite tournée.

Aviez-vous entendu parler de cette oeuvre aux milliards de lecteurs?

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