Une bouffée d’ailleurs ou le succulent plaisir de manier la langue de Shakespeare
Nov 05, 2015 Europe 9

J’écris ces lignes depuis Saint-Pancras international. Ceux qui une fois ont pris l’Eurostar auront reconnu ma destination du moment, Londres.
Mon passage dans la capitale anglaise fut des plus brefs, à peine une paire de journées pour raisons professionnelles, mais, déjà, les sensations d’ailleurs ont eu le temps de me titiller.
La conduite à l’envers, les bus rouges, le décalage horaire – une heure tout juste, mais assez pour me confondre à la vue d’une horloge, et surtout, surtout la langue qui diffère…

Londres

Vous savez peut-être à quel point j’apprécie les langues étrangères. Allemand et chinois furent chacune en leur temps les langues maniées avec le plus d’aisance. L’allemand fut celle des premières fois, au hasard d’un découpage de carte scolaire. Des années plus tard, le mandarin entrait dans ma vie, une longue histoire qui me réserverait de belles surprises…

Mais je n’ai jamais vécu en terre anglophone. L’anglais, je l’ai beaucoup parlé à Shanghai, notamment dans ce bureau d’achats où je découvrais tant de choses sur notre monde mondialisé.
Et je suis revenue vivre à Paris. L’anglais a continué à faire partie de mon quotidien, au travail parfois, dans les films visionnés souvent, et plus souvent encore au gré de mes voyages, en Asie, en Colombie Britannique ou ailleurs.

Mais c’est depuis mon retour de congé maternité que j’ai pris le plus de plaisir à pratiquer la langue de Shakespeare. L’entreprise où je travaille devenant internationale, un plan de formation collectif a été décidé, tous ceux qui le souhaitaient ont été formés à l’anglais. Et j’ai repris l’étude de cette langue avec laquelle j’ai depuis longtemps flirté, mais que j’avais cessé d’approfondir.
Une paire d’heures hebdomadaire en comité très restreint – nous sommes trois dans cette classe.
Une paire d’heures à aiguiser nos connaissances, à apprendre le slang du moment, à fureter entre grammaire avancée et vocabulaire spécialisé.
Une paire d’heures à plaisanter en version originale, à échanger, à communiquer…

Lors de ces dernières heures londoniennes, ma langue s’est déliée, et comme tant de fois par le passé, la langue dite « étrangère » n’a pas été un obstacle, mais un pont sur lequel mon palais s’est amusé à danser encore et encore avec délectation

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9 comments on “Une bouffée d’ailleurs ou le succulent plaisir de manier la langue de Shakespeare

  1. C’est vrai, les langues reviennent rapidement. Je parle quatre langues. Allemand, ma langue maternelle, français, ma langue d’adoption, anglais, ma langue professionnelle et l’espagnol. L’espagnol est ma dernière langue et je la manipule moins bien, malgré qu’on soit au Pérou maintenant. J’ai essayé de trouver un prof pour me reprendre au moins une fois par semaine, mais je n’ai pas réussi. Du coup, je parle comme bon me semble… Mais il est tellement important de pouvoir s’échanger pour découvrir un pays et ces gens.

    1. Hello !
      Et que fais-tu au Pérou? Tu n’as pas l’occasion de parler espagnol au quotidien? c’est encore la plus simple des manières d’apprendre: sur son lieu de travail !

      1. Si, si, je parle l’espagnol tous les jours, même si mon travail consiste surtout à travailler devant mon ordinateur et écrire en français, allemand ou anglais. Mais je parle avec des fautes déjà bien assimilées, donc c’est assez difficile de s’en défaire 🙂

  2. Oh oui, ce plaisir de faire fonctionner ses neurones d’une autre façon, j’adore. J’étais fan de latin (oui, c’est inutile, mais si beau), de grec… J’ai même enseigné en anglais ma discipline scientifique, et donc fait des échanges multiples avec mes élèves. Rien de tel qu’aller à la rencontre des autres et d’oser!

  3. Bonsoir
    J’ai commencé à apprendre le chinois à l’association France Asie dont le président est le directeur de Paris Store Toulouse http://paris-storedrive.com/wordpress/
    https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=association+france+asie+toulouse
    http://asia31.free.fr/langue.htm
    Ces cours sont principalement destinés aux enfants de familles chinoises. Ils sont aussi ouverts aux adultes et sont prodigués 2 heures par semaine. Le coût est de 180 euros pour l’année
    Amitiés
    Alain

  4. En train d’apprendre le slovène (après 2 semaines dans ce magnifique pays et la ferme envie d’y retourner pour bien plus longtemps), je comprends ton plaisir! J’ai l’impression de déchiffrer une langue secrète…

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